Population

Le 18/03/2023

Dans AMMI-DECOUVERTE

La population mahoraise est issue d'un métissage entre les populations d'origine bantoue et les différentes vagues d'immigration, principalement malgache. En 10 ans, cette population a connu une croissance de 42% pour atteindre 186 452 habitants en 2007. L’île se caractérise par une très forte densité : 511 habitants au km², faisant de Mayotte la seconde île la plus peuplée du sud-ouest de l’Océan Indien, après l’île Maurice. La population est de plus en plus concentrée autour d'un pôle urbain, Mamoudzou, chef lieu de l'île qui absorbe plus de 53 000 habitants (28% de la population totale).
 
Population

Natalité

La natalité élevée et l'immigration, essentiellement clandestine, en provenance des îles voisines, sont à l'origine de cette croissance démographique très importante : le taux d’accroissement annuel moyen enregistré entre les deux derniers recensements est de 3.1 %. La population mahoraise est jeune : 55 % de la population totale a moins de 20 ans, pourcentage le plus élevé de tous les territoires français (source INSEE).

Mayotte, terre de tradition

La religion musulmane, implantée à Mayotte depuis le XVème  siècle, occupe une place majeure dans l'organisation de la société. 95 % des Mahorais sont d'obédience musulmane et de rite sunnite, mais leur pratique de l’islam est modérée.

Le droit local inspiré du droit musulman et des coutumes africaines et malgaches s'applique aux seuls Mahorais ayant conservé leur statut personnel, comme le permet l'article 75 de la Constitution. La loi du 11 juillet 2001 relative à Mayotte maintient l'existence de ce statut civil de droit local et précise les possibilités d’y renoncer au profit du statut civil de droit commun.

Les domaines d’application du statut civil de droit local sont précisés par la loi programme pour l’Outre-Mer (LOPOM) du 21 juillet 2003 : l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et les libéralités. La LOPOM franchira une première étape en interdisant la polygamie pour les jeunes hommes en âge de se marier ainsi que la répudiation des femmes, et établira l’égalité successorale entre hommes et femmes. La loi relative à l’immigration et à l’intégration du 24 juillet 2006 confiera au seul officier d’état civil la célébration du mariage civil, alors que précédemment le mariage célébré devant le cadi en droit local pouvait être validé en droit commun par la présence simultanée d’un officier d’état civil.

Pour finir, l’ordonnance 2010-590 du 03 juin 2010 interdit tout mariage polygame et réorganise les compétences juridictionnelles en attribuant au Tribunal de première instance les affaires relatives à l'application du statut civil de droit local entre citoyens relevant de ce statut.

(Source Préfecture de Mayotte)